• Bloody movies - week-end du cinéma d'horreur à la médiathèque de Villejuif, les 11 et 12 avril 2014

    La médiathèque De Villejuif (94) proposait les 11 et 12 avril un petit festival de cinéma d'horreur. Malheureusement je n'ai pas pu assister à la représentation du film "May" qui s'est déroulé durant la soirée du 11 avril. Je me suis rattrapée le lendemain avec le court-métrage "L'impasse" et la série "Dead set". Se déroulait également un petit atelier de maquillage de zombies. Je n'ai jamais été une grande fan de films d'horreur, d'épouvante et de gore : les grandes frissons et angoisses n'ont jamais été ma tasse de thé mais j'étais bien motivée pour me rendre au "Bloody movies", histoire de découvrir la série "Dead set" et essayer de me réconcilier avec les films de genre. La médiathèque proposait une petite brochure 4 pages A5 en couleur avec une présentation des films, le top 10 des films incontournables, le top 10 des films à découvrir, quelques liens internet, quelques références de livres (le tout pouvant être emprunté à la médiathèque), des photos. Bref, le B-A-BA pour s'initier à ce genre de films.

    Bloody movies - week-end du cinéma d'horreur à Villejuif

    Cliquez sur l'image pour l'agrandir

    L'impasse - court-métrage (2013)

    Bloody movies - week-end du cinéma d'horreur à VillejuifCe court-métrage de 7:13 (avec un petit making of) a remporté le prix du festival Trop court de Villejuif l'année dernière et a été réalisé par les jeunes du quartier Ouest de Villejuif. Le scénariot a été écrit en à peine deux heures, le film tourné en 8 heures, avec deux soirées de montage. Budget et temps très limités ! Dans ce court-métrage on a vite affaire à des scènes de zombies, pas toujours très bien réalisées et les personnages hors zombies ont du mal à jouer un rôle de composition. Mais on ne va pas leur en vouloir, ils sont jeunes, très jeunes et le temps très (trop) limité du tournage ne leur a certainement pas donné la possibilité de répéter suffisamment. Mais ça reste sympa à voir si on n'a pas pour objectif de se faire peur car il prête plus à sourrir qu'à avoir peur. En prime ce court-métrage fait référence au clip "Thriller" de Mickaël Jackson !

    Si vous souhaitez voir les 4 autres courts-métrages qui ont participé au concours, c'est par ici.

    Le court-métrage "L'impasse" :

    Bloody movies - week-end du cinéma d'horreur à Villejuif

    Dead set - série de 5 épisodes de Charlie Brooker (2008)

    Bloody movies - week-end du cinéma d'horreur à VillejuifUne série qui commence tout doucement dans les studios d'une émission de télé-réalité "Big brother" dans laquelle les participants et participantes jouent leur rôle débile et oh combien superficiel. Pendant ce temps-là une épidémie se propage à vitesse grand V dans toute la population humaine mondiale. Une épidémie qui infecte les humains et les transforment en... zombies ! Oui, c'est un film de zombies ! Les zombies sont à la recherche de vivants pour les manger et qui à leur tour deviennent des zombies, des morts-vivants. Une contagion effroyable qui ravage tout sur son passage. On a le droit à toute la panoplie : sang à confusion, membres déchiquetés mais tout ça à la sauce anglaise et avec l'humour anglais ! Au début l'humour fait passer la série pour une simple comédie made in british mais au fur et à mesure la sauce zombie prend et l'humour n'apparaît que de temps à autre. Du coup, la pression monte, on se dit qu'on est dans une partie de sang qui risque de se prolonger jusqu'à la fin de la série...

    Pour en venir aux personnages, nous avons toutes les caricaturesBloody movies - week-end du cinéma d'horreur à Villejuif possibles des participant-e-s qui ne souhaitent que la célébrité, le prestige, l'argent mais lorsqu'ils se rendront compte du carnage qui se déroulent dans le monde, une sorte de solidarité de groupe commence à se mettre en place mais ont-ils vraiment le choix ? Seul Space (Adam Deacon) semble différent et l'arrogance des autres le poussera à démissionner de l'émission mais trop tardivement... Kelly (Jaime Winstone) est employée-technicienne pour l'émission et grâce à beaucoup de sang-froid arrive à s'introduire dans le huit-clos des participants et à s'enfermer avec eux, seul endroit semble-t-il dans lequel les zombies n'ont pas réussi à pénétrer. Pendant toute la série elle sera la plus réfléchie, la plus vraie, la plus mature. En parallèle, Riq (Riz Ahmed) l'ami de coeur de Kelly essaie par tous les moyens de la retrouver. Sur son chemin, il fera la connaissance d'Alex (Liz May Brice) qui l'aidera pendant quelques temps avant de succomber à un zombie.

    C'est une série de zombies avec beaucoup de morts, d'effusion de sang certes mais ce n'est pas juste pour faire peur mais aussi pour se moquer de toutes ces émissions à la reality show, au producteur stupide qui ne pense qu'à son émission alors que le monde entier est à sa perte, à ses figurants qui ne recherchent que la gloire et l'argent. La police n'est pas non plus exempte de reproches avec ces deux policiers parano (on les comprend) qui à cause de leurs conneries se feront buter par des... zombies !

    Bloody movies - week-end du cinéma d'horreur à Villejuif

    5 épisodes pour 2h15, ce qui fait la durée d'un film standard. Au début, le film est assez mou mais au fur et mesure que l'on entre dans le coeur de la série, le rythme s'accélère. La réalisation joue beaucoup sur la shakycam (caméra qui tremble), ça tremble beaucoup sur les moments chauds mais du coup, on ne voit pas grand chose dans les moments cruciaux. Est-ce le but ? Cela se traduit par beaucoup d'ambiance mais la peur n'est pas très forte. En tout cas, moi qui est facilement peur, on ne peut pas dire que cette série m'ait fait mourir de peur. C'est certainement pour cela que j'ai pris grandement plaisir à la regarder. :-)

    Bande annonce :



    Bilan de cette journée : sympathique après-midi avec des films de zombies, du pop-corn, des boissons et tout ça gratuit ! :-) Malheureusement, nous étions peu dans la salle, moins de 10 personnes malgré la passion et le dévouement du personnel de la médiathèque. D'un point de vue personnel "Dead set" a commencé à me réconcilier avec les films d'horreur. Suite au prochain épisode ! :-)

     

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  • Diaz un crime d'état - film de Daniele Vicari (2013)Lors du G8 (réunion de chefs des Etats des 8 pays les plus influents) en 2001 qui s'est passé à Gênes, en Italie, de nombreuses manifestations anti-mondialisation et anti-capitalistes se sont déroulées durant tout le sommet.  Souvenez-vous de la mort du manifestant Carlo Giulani, tué par un carabinier. Ce film ne retracera pas le parcours de Carlo mais quelques jours plus tard, lors du dernier jour du sommet lorsque 300 policiers prennent l'assaut de l'école Diaz dans laquelle 90 activistes originaires de différents pays européens et des journalistes du "media center" sont logés. La plupart des ces personnes s'apprêtaient le lendemain à prendre un car ou un train pour rejoindre leur pays. 

    La mort de Carlo, les manifestations avec des vitrines cassées sur le parcours... l'Etat italien semblent à bout, ou tout du moins avec un certain honneur bafoué... Par vengeance, la police de Gênes a eu pour ordre de faire une descente dans l'établissement scolaire afin de "casser" du Black Block. Le  "casser" deviendra du matraquage sur des personnes à terre, qui n'ont aucune arme, rien pour se défendre devant des CRS ultra remontés et armés jusqu'au dent. S'en suit des minutes et des minutes pendant lesquelles les activistes seront matraqué-e-s de tous les côtés, une violence inouïe. Puis ça sera au tour des journalistes qui auront beau lever les bras en l'air, ils et elles se prendront autant de coups que les manifestant-e-s. A la fin du carnage, les plus blessé-e-s seront amené-e-s à l'hôpital  avec la présence omniprésente des forces policières dans l'établissement. Les plus valides seront amené-e-s au commissariat. Ca sera à nouveau le tour des violences, des humiliations.

    Diaz un crime d'état - film de Daniele Vicari (2013)Pourquoi tant de haine, pourquoi tant de violence ? Pour quelques Black Blocks qui ont cassés des vitrines ? D'une part, il n'est pas prouvé que des Black Blocks était logés dans l'école et d'autre part, même si cela avait été le cas, comment la violence pouvait être justifiée ? Qui produit la violence ? Ces riches gouvernements qui appauvrissent les pays pauvres avec des dettes qu'ils ne veulent pas abolir. Un système économique basé sur la concurrence, l'argent, le profit, le productivisme à outrance, le chômage, la loi des plus forts, la pauvreté, la destruction de la planète... au détriment de valeurs égalitaires et solidaires. Tel est le résultat du capitalisme et cette pseudo-démocratie qui n'est rien d'autre qu'une oligarchie (pouvoir donné à quelques personnes, à des élites). 

    Hormis quelques exceptions (notamment le chef d'une section qui traitera ses "hommes" de bouchers) les policiers étaient portés par la haine et la traduisait par de la violence indescriptible. Suite à la mort de Carlo Giulani et des manifestations "remuantes", la police de Gênes avait été vivement critiquée. L'Etat Italien s'est vengé...

    Diaz un crime d'état - film de Daniele Vicari (2013)

    Le film est tellement prenant qu'il est impossible de jeter un coup d'oeuil ailleurs. Il est très flippant, les scènes de matraquages et d'humiliation vous secouent pendant un bon bout de temps, vous n'avez qu'en tête "mais ce n'est pas possible". On est juste étonné à la fin du film qu'aucun mort n'est dénombré vu tous les coups donnés par les bouchers-policiers.

    "Crime d'Etat" est un titre très bien trouvé, tellement vrai et réaliste.

    Bande annonce :

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  • Thelma & Louise - film de Ridley Scott (1991)Au sud des Etats-Unis, Thelma (Geena Davis) mène une vie triste entre le ménage et les plats préparés pour son mari. Ce dernier, le roi des machos est inintéressant et bien trop sûr de lui. Louise (Susan Sarandon) propose à Thelma de partir quelques jours en voiture sur les routes de l'Arkansas afin d'oublier leurs déboires respectifs, Louise vivant une relation difficile avec son ami. 

    Thelma & Louise - film de Ridley Scott (1991)Après quelques heures de routes Thelma tient absolument à ce que la voiture s'arrête pour se rendre dans une boîte de nuit. Après des verres et des verres d'alcool, elle se fait accoster par un dragueur, sûr de lui et insolant. Thelma est naïve et de par sa vie monotone, elle ne se rend pas compte à temps du but de l'homme. Celui-ci tentera de la violer sur le parking mais Louise arrive à temps pour l'obliger à s'écarter de Thelma. L'insolence et les provocations de l'homme font que Louise, prise dans des souvenirs douloureux, tire sur lui. Dès cet instant les deux femmes savent que leur vie a chaviré. Louise ne veut pas se présenter à la police et elles décident toutes les deux de rejoindre le Mexique en voiture. Louise, la plus réaliste et celle qui a le plus la tête sur les épaules contacte son ami afin qu'il lui prête une grosse somme d'argent pour arriver à se rendre au Mexique et pouvoir entamer une nouvelle vie là-bas. Malheureusement, un auto-stoppeur (Brad Pitt) qui fait des avances à Thelma réussi à voler cet argent dans la chambre d'hôtel après une folle nuit d'amour. Plus d'argent, Thelma se sent obligée de commettre un hold-up dans une boutique. Tout s'enchaîne de façon à ce que rien n'aide les deux fugitives. La police est sur leurs traces... je n'irai pas plus loin sinon vous allez tout savoir et ça serait dommage si vous n'avez pas vu le film. Mais qui n'a pas vu ce film ?

    Thelma & Louise - film de Ridley Scott (1991)

    Le comportement des hommes fait vraiment froid dans le dos. Le mari de Thelma est un salaud. L'homme rencontré dans la boite de nuit est un violeur qui semble-t-il n'en est pas à son premier coup d'essai. On apprend au fur et à mesure du film que Louise a subi des violences sexuelles quelques années auparavant. L'auto-stoppeur n'est rien d'autre qu'un opportuniste qui se sert de Thelma pour voler leur argent.  Seul l'ami de Louise semble être un peu plus correct. Si nous étions dans une société moins sexiste tout ceci ne sera pas arrivé. Mais ce n'est pas le cas. Thelma et Louise ont décidé de fuir pour éviter à Louise la peine de mort ou la prison à perpétuité et à un paquet d'années de prison pour Thelma. Rien n'est juste et elles le savent alors elles roulent, elle roulent vers l'espoir de passer la frontière.

    C'est un road movie passionnant qui vous prend du début à la fin. Les deux actrices jouent extraordinairement bien. Les images, les paysages sont magnifiques. Je comprends l'engouement qu'a suscité ce film. Des femmes qui veulent se libérer de leurs chaînes, n'est-ce pas beau même si la fin n'est pas réjouissante. Vivre libre ou mourir ?

    Bande annonce (je n'ai pas trouvé de sous-titres français) :

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  • D'après le roman de Flannie Flagg "Beignets de tomates vertes" sorti en 1987.

    Beignets de tomates vertes - film de Jon Avnet (1991)Je me souviens avoir découvert "Beignets de tomates vertes" a la télévision quelques temps après sa sortie au cinéma et l'avoir revu un paquet de fois derrière mon magnétoscope et l'écran de télévision. C'est récemment que je me suis procurée le DVD et quel plaisir  de le regarder à nouveau. Pas une ride de pris et je dirais même que le film s'est rafraîchi ! :-)

    L'histoire de "Beignets de tomates vertes" se déroule à la fin des années 80 et dans les années 30. Evelyn Couch (Katy Bates) fait la connaissance de Ninny Threadgoode (Jessica Tandy) dans un hôpital. Cette dernière lui raconte la rencontre et la forte amitié entre Idgie Threadgoode (Mary Stuart Masterson) et Ruth Jamison (Mary-Louise Parker) dans une petite ville de l'Alabama au sud des Etats-Unis 60 ans auparavant. Après avoir aidé Ruth enceinte à quitter son mari violent et malsain, Idgie et Ruth s'occupe du Whistle stop cafe, un lieu central du secteur. Idgie est une jeune femme atypique et indépendante qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. Elle refuse la soumission et combat le Ku Klux Klan qui sévit fortement aux Etats-Unis. Franck Benett, l'ex-mari de Ruth ré-apparaît derrière les traits d'un membre du KKK et souhaite récupérer son fils...

    Beignets de tomates vertes - film de Jon Avnet (1991)

    Evelyn a la cinquantaine, "femme au foyer", les enfants maintenant partis de la maison, un mari pris entre son travail et les matchs de basse-ball à la télé, elle se sent délaissée, sans rôle important et commence à déprimer. Au fil des rencontres et des discussions, Ninny et Evelyn se lie d'amitié et cette amitié va aider à Evelyn à prendre confiance en elle et à surmonter la crise qu'elle rencontre.

    Ce film est simple, très bien interprété, si bien mené du début à la fin qu'à chaque fois j'éprouve un énorme plaisir à le regarder.  Car en dehors du fait qu'il traite de l'amitié, de la solidarité, de la tolérance, de la liberté, il nous mène également dans un société dure, encrée de racisme, de sexisme, d'intolérance, de pauvreté. Mais il montre que ces discriminations peuvent être combattues même si le chemin est long car les mentalités n'évoluent pas aussi rapidement qu'on le souhaiterait.

    Beignets de tomates vertes - film de Jon Avnet (1991)

    Beaucoup d'images sont magnifiques, bien trouvées, c'est vraiment un art de faire un bon film. La musique colle parfaitement au film, en retrait mais présent tout au long du film. Je trouve que "Beignets de tomates vertes" a quelques similitude avec "La couleur pourpre" et "The world unseen" même si ces 3 films sont différents l'un de l'autre mais ont tout de même des points communs.

    Vous savez ce qu'il vous reste à faire... Towanda ! :-)

    Bande annonce (je n'ai pas trouvé de sous-titrages français) :


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  • En route pour Bucarest - fanzine de Lou Canaud"En route pour Budapest" est une brochure/fanzine format A5 relatant les aventures d'un groupe de quatre cyclo-voyageuses et un cyclo-voyageur d'une vingtaine d'années qui a décidé de se rendre au Sziget Festival en Hongrie.

    1.280 kilomètres, 3 semaines de voyage à vélo en longeant le Danube et en traversant l'Allemagne, l'Autriche, la Slovaquie puis la Hongrie. Le départ à vélo se fera sous le soleil à partir de Donaueshingen, une petite ville d'Allemagne mais au bout de quelques jours la pluie sera leur meilleure... ennemie ! "Finis les pique-niques sous le soleil, les habits qui sèchent en 2 heures, la crème solaire, les petits débardeurs. Dorénavant, c'est k-way obligatoire, avec foulard en option. Les routes glissent, les chemins de terre sont boueux et le Danube déborde. (...) Les jours de forte pluie, on frappe chez les paysans pour dormir dans leurs granges. Malheureusement pour nous, il n'y en a pas tant que ça sur notre route".

    L'intérêt de ce témoignage réside surtout sur la trentaine de belles photos qui accompagnent le texte. On sent la passion dans ces photos prises par Lou. Le témoignage sous forme de texte me laisse un peu sur ma faim. J'aurais aimé en savoir plus sur leurs motivations quant à la pratique du vélo, ce qu'elle représente pour ces cyclo-voyageurs mais "En route en Budapest" reste un intéressant document qui me donne des ailes pour partir moi aussi en vélo sur les routes cet été.

    Vous pouvez commander le fanzine ici

    Lou Canaud est photographe, vous pouvez retrouver ses oeuvres sur son site internet.

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  • 30 année de haine, de violence, de vengeance et d'amour.

    La couleur pourpre - film de Steven SpielbergQui n'a pas entendu parler de ce film de Steven Spielberg ? Film adapté du roman éponyme sortie en 1982 d'Alice Walker, écrivaine afro-américaine, militante féministe, antiraciste, pour l'égalité des droits pour tout-e-s.

    Au début du 19ème siècle Célie et Nettie sont deux soeurs noires inséparables,  vivant avec leurs parents dans le sud des Etats-Unis. Leur père est un tyran qui abuse sexuellement de Célie , l'ainée, qui aura deux enfants de lui et qu'elle ne verra jamais... A 15 ans, Célie est séparée de Nettie afin d'être mariée à un homme brutal pour lui servir de bonniche depuis la mort de sa femme. Elle se soumettra à lui de peur d'être battue. Nettie promet d'écrire régulièrement à sa soeur pour garder le contact mais les lettres n'arriveront pas à destination de Célie. Sa vie se résume au ménage, à s'occuper des enfants de son mari qu'elle appelle "monsieur", à la maison, à la cuisine : une esclave. Elle se liera d'amitié avec la chanteuse Shug Avery qui est la maîtresse de son époux. Cette dernière lui donnera la force et la volonté de ne plus se laisser faire, d'oser dire "non" à la soumission et de s'émanciper.

    La couleur pourpre - film de Steven Spielberg

    Ce film est un pur chef-d'oeuvre, orchestré magnifiquement même si quelques scènes semblent un peu exagérées. Nous sommes au sud des Etats-Unis en 1900 et quelque avec son apartheid et dans une société patriarcale qui considère le viol légitime et dans laquelle les femmes doivent soumission aux hommes. Whoopie Goldberg ("Jumping jack flash", "Ghost", "Sister act", "Corrina, Corrina", "Star trek", "Avec ou sans hommes", entre autres) qui joue le rôle de Célie crève l'écran avec un rôle en or.

    J'ai vu "La couleur pourpre" pour la première fois au cinéma lors de sa sortie française en 1985. J'avais 15 ans et ce film m'avait fait passer toutes sortes  d'émotions (tristesse, pleurs, joie, énervement, révolte...) et m'avait énormément marqué à l'instar d'un film comme "Boys don't cry". Le genre de film que l'on n'arrive pas à se sortir de la tête de la journée.

    La couleur pourpre - film de Steven SpielbergMalgré le nom de Steven Spielberg à la réalisation, vous ne trouverez pas d'effets spéciaux et c'est tant mieux. "La couleur pourpre" est juste un film magnifique, avec des images, une musique qui le sont tout autant. Un film à regarder, à faire montrer, qui aura plus d'effet qu'un tract ou une brochure contre le racisme et le sexisme.

    Bande originale :

     Shug Avery (Marguerite Avery) et Celie (Whoopie Goldberg) dans "MIss Celie's blues" :


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