La course des héros au parc de Saint-Cloud (92), dimanche 16 juin 2013

La course des héros permet de récolter des fonds pour  des associations. Le but étant que chaque coureur et coureuse récolte suffisamment d'argent (minimum 200 euros) pour pouvoir y participer (course ou marche à pied de 6 km). Pour la deuxième année consécutive la seule association animaliste présente était L214.

Je venais juste de reprendre les footing lorsque j'ai appris qu'il était possible de s'inscrire à cet événement. Quelques entrainements m'ont permis de constater que mon tibia droit tenait le coup (après une pause due à une  tendinite). Grâce à la pratique régulière à vélo, ma condition physique s'était bien maintenue. L' avant dernier footing  d'avant la course m'avait amené jusqu'à 1h02 sans forcer, avec de bonnes sensations à chaque sortie. La semaine de la course j'avais senti un peu de fatigue au niveau des jambes, certainement que je forçais un peu entre le vélo et les jogging. Jeudi, 3 jours avant j'ai ressenti une gène au pied gauche. J'ai préféré abrégé l'entrainement. Samedi : marche pour la fermeture des abattoirs, où je fis beaucoup d'aller et retour dans le cortège, j'ai mis beaucoup d'énergie derrière le mégaphone durant presque 3 heures. Le tendon restait stationnaire, sans amélioration mais sans gène supplémentaire.

Dimanche, réveil à 6 heures. Je finis de préparer mon sac commencé la veille au soir. Je prépare l'un de mes desserts préférés qui fera office de petit déjeuner : une banane, avec du yaourt de soja nature et du cacao en poudre, le tout mélangé. Quelques étirements avant de partir et me voilà partie vers de nouvelles aventures. 16 années sans course, ça gambergeait dans ma tête ! Mais quel plaisir de participer à cette course qui n'en ait pas vraiment une puisque il n'y a pas de chronomètre et donc pas de classement. On court pour les associations et le message qu'elles revendiquent. "Parce que les animaux sont des êtres sensibles, ouvrons les yeux sur les élevages et les abattoirs !".  Heureuse de courir car j'aime ça mais aussi heureuse de le faire pour une cause primordiale : la cause animale. Ce sont des centaines de milliards d'animaux qui sont utilisés, exploités, torturés, tués pour les humains alors qu'il pourrait en être tout autrement. Les animaux n'ont aucun droit, à part celui de se faire exploiter et tuer, pourquoi ? L'association L214 fournit un énorme travail depuis plusieurs années : enquêtes sur le terrain, parution d'un journal, actions régulières, vaste documentation disponible, etc. pour que les animaux ne soient plus considérés comme de la marchandise. N'hésitez pas à visiter son site internet qui est une mine d'information.

Départ à 7h15. J'installe mon sac dans la sacoche arrière du vélo. J'installe une bouteille d'eau sur un support et une carte de la région parisienne dans le panier avant. C'est super de faire du vélo un dimanche matin, surtout à cette heure-là. Tout est calme ou presque. Arrivée à  la Porte d'Italie je tourne à gauche pour faire toutes les portes jusqu'à celle de Saint-Cloud. Que de la piste cyclable pendant des kilomètres même si elle est parfois défaillante mais c'est une habitude. Il est clair que ce ne sont pas des cyclistes qui s'occupent des plans pour l'élaboration de telles structures ! Arrivée à la porte de Saint-Cloud je me perds un peu, demande à un monsieur la direction du Pont de Sèvres et me voilà repartie pour la dernière ligne droite. J'atteins le métro Pont de Sèvre et bientôt le parc de Saint-Cloud. C'est vraiment la banlieue bourgeoise, coincée entre Versailles et le 16ème arrondissement de Paris. Je préfère ma banlieue rouge ! Devant une entrée du parc, j'attache mon vélo qui m'aura permis de faire une dizaine de kilomètres ce qui m'aura servi d'échauffement. Pour atteindre le lieu du rendez-vous, ça monte, ça monte. Je double pas mal de personnes qui visiblement souffrent de la côte. Finalement ma condition physique n'est pas mauvaise ! :-)

8h40, je me présente devant un accueil pour récupérer mon dossard et un badge des supers héros (au moins 500 euros récoltés). Il y a déjà plein de monde et il fait très beau. Le soleil est omniprésent. J'aperçois Sylvain avec le logo de L214 sur son t. shirt et après Pascale, puis Johanne, Pierre, Jeanne, Jean-Christophe et Christine. On installe nos dossards, on discute... le départ approche.

Presque 10h40 : départ. On me double et j'essaie aussi de doubler mais vu le nombre que nous sommes (4.000 !) ce n'est pas facile. Je sens mon tendon qui n'est pas content, je lui demande de se reposer mais ne m'écoute pas, pfff ! J'aperçois réguilèrement Jeanne qui est devant moi à une trentaine de mètres mais je préfère garder mon rythme. Je garde l'objectif de toujours la voir : merci Jeanne ! :-) Il fait beau, les gens sont contents, je pense au pourquoi je cours en général et à aujourd'hui en particulier. J'attendais ce jour depuis un mois et on y est  : magnifique ! Vers la 25ème minute le tendon me fait super mal. J'essaie de penser à autre chose, je sers les dents. Non, je n'arrêterai pas. Je garde mon objectif. Jeanne, où es-tu ? Ah oui, tu n'es toujours pas loin. Voilà qu'arrive une forte côte mais je négocie en général bien les montées, souvent mieux que les descentes. Le public est présent, il applaudit, il crie et moi, je sens des ailes poussées sur le dos, j'accélère. L'arrivée est pour bientôt mais qu'est-ce que j'ai mal alors pourquoi j'accélère ? Bonne question ? C'est l'effet de la course, l'envie d'aller plus vite, plus loin, ce qui fait qu'on a envie de pratiquer une activité physique ou sportive, une sensation d'euphorie. J'accélère, j'accélère. Joahanne m'interpelle et prends une photo, je fais la grimace. J'atteins la ligne d'arrivée en levant le bras gauche comme si j'avais gagné la course. Non, heureuse de l'avoir terminée en moins de 35 minutes malgré la douleur et de l'avoir fait pour L214 et les animaux. Jeanne s'approche de moi en me disant que les garçons sont déjà arrivés puis c'est au tour de Christine, puis Pascale.

Je bois la bouteille d'eau et mange quelques fruits secs offerts à la fin de la course...  et je boite, ne pouvant pas marcher normalement à cause du tendon enflammé. Toute l'équipe s'installe sur l'herbe pour prendre des photos, discuter et on reste à quelques-unes à pique-niquer.

Le retour à vélo a été un peu pénible, ne pouvant pas trop appuyer sur la pédale gauche mais j'arrive à trouver l'emplacement idéal du pied pour ne pas souffrir alors j'y vais doucement et ça va.

Bilan : superbe journée ! Heureuse, heureuse de cette course, d'avoir couru avec d'autres végétarien-ne-s/végan-e-s pour les animaux et tout ça pour la bonne cause. Que dire de plus ? Rien ! :-)

Bilan financier : à nous 7, nous avons récolté, grâce aux donateurs et donatrices (merci à vous !), 2.335 euros. C'est pas mal, non ?

Merci aux personnes qui sont venues nous soutenir (et à celle qui a dû repartir faute de trouver une place pour garer sa voiture), à Pascale, Jean-Christophe, Christine, Sylvain, Pierre, Jeanne pour leur motivation et sympathie. On a formé une belle équipe ! Merci aussi à Johanne pour avoir été là et avoir coordonné l'équipe et merci à L214, of course. Merci une nouvelle fois aux donateurs et donatrices. Et sans oublier, les organisateurs, organisatrices qui ont fait un remarquable travail pour que cette course soit une réussite.

Le mot de la fin : cette course est une autre forme de militantisme, une façon de voir les choses différemment, de façon plus positive et non rébarbative. A l'année prochaine ! :-) J'espère qu'on doublera, voire triplera les effectifs !

Page internet de L214 sur le site de la course des héros

Après ce long résumé, place au photos !

Parc de Saint-Cloud, dans les Hautes-Seines où se déroule la course des héros. Beaucoup de monde, de stands associatifs, et 4.000 participant-e-s :

L'équipe L214 qui commence à arriver, à installer les dossards :

De gauche à droite : Pascale, Jeanne, Jean-Christophe, Sylvain, Pierre, Christine et Nathalie (moi !)

Avant le départ, c'est toujours la fête ! Vous pouvez apercevoir en t. shirt orange Jean-Christophe et Pierre :

C'est parti !

Jean-Christophe :

En haut, à  gauche et à droite : moi et Jeanne à quelques mètres de l'arrivée. En bas, à gauche et à droite : Christine et Pascale à quelques mètres de l'arrivée :

Les retrouvailles après la course !