Corrida de Villejuif, dimanche 13 octobre 2013

Lors de la corrida 2012 de Villejuif à laquelle j'avais participé en tant que... spectatrice,  je m'étais promis d'être présente en 2013. Chose dite, chose faite ! Depuis la course des héros courue en juin et durant laquelle une tendinite s'était développée, une autre pas très sévère au tendon d'Achille avait vu le jour quelques semaines après la reprise des footings. Dans ces conditions, je n'attendais pas grand chose en terme de chrono hormis descendre en-dessous d'une heure. Lundi j'ai effectué le trajet de la course (que je connais très bien puisque la course passe devant chez moi !), un peu déçue par mon chrono : 1h02. Objectif pour dimanche : 59h et 59 secondes ! 

Ce matin je me lève à 7 heures, mange une banane, un yaourt de soja avec du cacao.  7h45 direction le parc des Hautes-Bruyères (la course y passera) pour me promener avec Vanda, la chienne qui partage mon quotidien depuis 7 ans. C'est l'hiver ou quoi ? 5° ! Comment vais-je m'habiller pour cette course ? Au parc je croise 2 individus sensibles, un chien avec son humain et ça sera tout. Il est vrai qu'il est de bonne heure et que la plupart des joggers et joggeuses seront à la corrida (basta !) ou au 20 km de Paris.

Retour at home pour finir de préparer mes affaires. Finalement je mets un léger sweat shirt et par-dessus un t. shirt de la Veggie Pride avec au dos l'inscription "Nous ne mangeons pas de viande pour ne pas tuer d'animaux", histoire de faire passer un message durant la course. A ce propos cette 26ème corrida (j'y ai participé en 1993 et 1997) s'inscrit dans le cadre des 5èmes rencontres de la culture de la paix. Raisons de plus de parler de végétarisme et de véganisme. Promouvoir la paix et par ailleurs manger des animaux mais où est la logique... le spécisme ? En tout cas, il est certain que le message aura été vu et lu par au moins quelques coureurs et coureuses...

J'enfile un léger coupe-vent et pars de chez moi pour aller affronter le froid. La bonne nouvelle est qu'il fait beau, le soleil brille, brille ! Je m'échauffe, cours 20 minutes tout doucement pour accélérer la cadence petit à petit. J'arrive au lieu du rendez-vous, entre l'Hôtel de Ville et la médiathèque du centre ville de Villejuif. Nous serons environ 450 au départ de cette première course qui débutera à 10h.

Le coup de feu du départ raisonne, émotion, émotion.... Je suis située dans le dernier tiers des coureurs, du coup on attend un peu pour partir. Pas la peine d'être devant pour ensuite se faire doubler par la plupart des participant-e-s. Je sais l'allure que je dois prendre et surtout ne pas aller plus vite. Au début il est difficile de se frayer un chemin mais pour peu de temps. J'ai enlevé le coupe-vent avant le départ en ayant réussi à le caler dans la manche droite de mon sweat. Je me sens bien, l'allure que j'ai choisie me va et espère que ça sera le cas jusqu'à la fin. Je me retrouve pendant un bon moment relativement loin derrière des personnes et celles et ceux derrière moi sont à une bonne vingtaine de mètres. Assez seule finalement mais pas jusqu'à la fin, loin de là.

La course comporte une petite boucle et deux (identiques) plus grandes. Un peu avant le 6ème kilomètre le premier nous double à vive allure pour arriver (quasiment en même temps que moi !) sur la ligne d'arrivée. C'est à ce moment-là que que je ressens une douleur au tendon d'Achille gauche, rien de comparable à ce qui m'est arrivée à la course des héros, mais une petite douleur est bien présente. Je ne m'en inquiète pas puisque cela arrive fréquemment lorsque je cours sans que cela pose problème par la suite. Du coup cela me provoque une petite baisse de régime, les personnes que j'ai doublées récemment me double à leur tour. J'essaie de m'accrocher, de suivre des personnes pour ne pas me laisser distancer. Cela dure 1 km ou 1 km et demi. Je sais que mon chrono à mi-distance était bien meilleur que mes espérances, du coup je me dis que j'ai peut-être un peu trop forcé sur les 6 premiers kilomètres... Le moral revient progressivement et lors des 2 derniers kilomètres je me sens comme au début, ou presque. Lors de la dernière ligne droite, je regarde mon chrono et constate qu'il est tout à fait possible que je puisse descendre en-dessous de 55 mn. J'accélère, j'accélère, sous les applaudissements et encouragements (enfin ce n'est pas que pour moi ! :-)) et oui, j'y arrive ! Moins de 55 mn, trop contente de moi, un vrai bonheur. En m'arrêtant la douleur redémarre. Je boite... "je ne vais pas pouvoir courir la semaine prochaine". C'est la première chose qui me vient à l'esprit. Mais je suis tellement contente de mon chrono... je n'y aurais jamais cru.

A l'arrivée, on nous offre une bouteille d'eau, des barres de céréales, une médaille, un t. shirt (taillé bien trop grand, le "S" est plus proche du "L"). Un village associatif s'offre à nous. Je vais sur les stands d'ATTAC et du MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples). Je prends deux brochures sur les préjugés et discriminations faites au Rroms et une sur une exposition (passée) des algériens en France pendant la guerre d'Algérie : très intéressant !

Je commence à avoir sérieusement froid... je vais devoir bientôt rentrer chez moi, en boitant... Avant de partir je regarde les résultats affichés : 54 mn et 46 s et je suis loin d'être la dernière ! C'est au moment de partir que la course de 5 km (course et marche à pied) démarre.

Sur le parcours du retour je rencontre les coureurs du 5 km et quelqu'un m'interpelle pour me demander des informations sur cette course. Je rentre chez moi contente, ravie de cette course.

Comme chaque année, l'organisation était nickel. Tout est bien rodé... merci !

Le t. shirt et la médaille :

Mon dossard :